Le 24 avril 1904, le chemin de fer, tant attendu par la population de l’île, est enfin inauguré en présence d’Emile Combes, président du Conseil et sénateur-maire de Pons. Des premiers projets de liaisons, terrestres et sous-marins, à la construction du réseau ferroviaire insulaire près de trente années se sont écoulées. Voyageurs et marchandises se pressent derrière la locomotive à vapeur Corpet-Louvet 030 T qui les achemine en 2 heures 20 minutes du sud au nord de l’île. La Compagnie des Chemins de Fer Économiques des Charentes, qui exploite la ligne, emploie au plus fort une quarantaine de personnes : roulants, poseurs ou exploitants.

Mais l’apogée de ce moyen de transport est de courte durée. La Première Guerre mondiale entraine un ralentissement de l’exploitation du réseau dont il ne se relèvera jamais complètement. Dès 1924, les routes insulaires commencent à être goudronnées permettant à quelques privilégiés de se déplacer en voiture. Les premiers autobus apparaissent à la fin de l’année 1927 assurant une liaison entre Saint-Trojan et Saint-Denis. Le train cesse son service régulier de voyageurs en 1934 et celui de marchandises en octobre 1935. De ce temps du charbon et de la vapeur, il ne reste que les silhouettes de quelques gares et stations qui façonnent le paysage oléronais. Et, si le sifflement de la locomotive résonne encore, c’est de Saint-Trojan à la côte de Maumusson, où le P’tit train touristique donne, depuis 1963, l’écho à son prédécesseur.

C’est à vélo, sur les pistes cyclables qui empruntent une partie de l’ancien tracé du train, que les voyageurs d’aujourd’hui pourront s’unir aux réflexions actuelles sur les modes de déplacements et sur les alternatives qu’il convient d’inventer pour réduire le trafic automobile.

Du 15 juin 2013 au 1er juin 2014